Dinard Cyrano

- Une dictature est toujours l'enfant débile d'un projet de société idéalisé, voire utopique qui n'engage ensuite malheureusement, nous le verrons, pas que ceux qui y croient (comme par exemples de promettre la mise en place et le respect d'une démocratie participative généralisée ; de garantir une ville plus verte ; ou encore le relèvement des finances publiques). Autant d'exemples de promesses qui sont rapidement contrariées par la mise en place de la-dite dictature : pétitions et attentes des citoyens non respectées, avenir incertain des boues du port, massacre à la tronçonneuse de nombreux arbres et usage du bulldozer, mensonges sur les économies réalisées et grosses dépenses inutiles, notamment en matière de personnels de mairie et en raison d'une incapacité à obtenir des subventions légitimes.

- Une dictature se caractérise ensuite toujours par la mise en place d'un culte de la personnalité du chef (comme de faire publier à quelques mois d'intervalle trois articles de presse successifs sur le seul sujet de comment il faut nommer "Big Mother" !... D'obliger ses 32 colistiers à poser avec la même écharpe bleue que celle de "Big Mother", ou bien encore, à peine élu(e), de se mettre en avant dans un clip musical n'ayant d'autre intérêt que de donner une image positive de soi-même).

- Mais une dictature, c'est également la mise en place d'un service de propagande (comme d'engager, de façon plus ou moins officielle, plus de quatre personnes - dont la propre fille de "Big Mother" - au titre de la "communication"... de mettre en place de façon officieuse et anonyme un blog n'évoquant que des sujets mineurs tels que la fête des voisins et évitant soigneusement les problèmes de fond afin de laisser croire que la vie de la cité est idyllique... de faire table rase de tout le passé : drapeau, titre du journal d'information municipal,... nom de la ville bientôt, comme si tout avait commencé avec "Big Mother". Le ministère de la Vérité de "1984" est en ordre de marche !).

- Une dictature digne de ce nom compte aussi l'usage de la force, comportant souvent la présence d'une milice... (on peut ainsi imaginer menacer à quatre reprises de faire évacuer la salle durant un conseil municipal quand les réactions du public ne vont pas dans le sens attendu, on peut obliger, en présence de la police, le patron d'un jeu gonflable à retirer le drapeau qui orne le sommet de son édifice ; on peut même réaliser des patrouilles en plein marché afin de veiller à ce que les forains évacuent bien les lieux à l'heure dite !).

- Mais une dictature, c'est enfin et surtout, la confiscation... non prévue initialement... des pouvoirs (en ce sens, on peut imaginer que l'aveu de "Big Mother" de la mise en place d'un triumvirat, ou "Task force", dont deux des trois membres n'ont pas été élus est une certaine forme de confiscation des pouvoirs, pouvoirs des autres élus, des adjoints, des électeurs qui ont été floués, ...).

Voilà pour la leçon d'aujourd'hui... bien évidemment, toute ressemblance avec etc etc.
Et... attention, "Big Mother" is watching you !!!