Dinard Cyrano

Dinard Cyrano

HELP !

 

Enfin ! Enfin, nous l’avons eu, l’unique feu d’artifice dinardais de l’été 2015…

 

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Evidemment, dans ce climat de tension permanente que connaît la ville depuis bientôt un an et demi, il n’aura pas échappé à son lot de critiques en tous genres : moins de monde, durée moins longue, moins de flamboyance, pas de bouquet final, thème déjà vu récemment, même le vent, les nuages et la pluie ont été reprochés à la majorité en place… comme si elle avait le pouvoir de contrôler les éléments… Déjà qu’une mairie… Bref !

Pour ma part, et en toute objectivité, natif de Dinard et n’y ayant pas raté un seul feu depuis, je me suis régalé comme aux premiers jours. Assis sur la plage au milieu d’une foule dense (même si nos amis de xyz, ne sachant toujours pas compter, exagèrent encore en annonçant 45 000 personnes !...) et enthousiaste, je me suis laissé entrainer par les mélodies savoureuses des scarabées de Liverpool.

Un joli spectacle donc, à l’image de ceux auxquels il fera toujours bon assister à Dinard le plus souvent possible. Spectacle agrémenté en plus d’une rétrospective à rebours des deux dernières années, lisible entre les lignes des paroles riches de sens des Beatles.

Tentative d’explication de texte (dans l’ordre inversé afin de retrouver la chronologie des événements), malgré des compétences personnelles dans la langue de Shakespeare dignes d’un bovin ayant grandi sur les terres de Cervantès…

 

Le bouquet final, donc, fut donné sur les couplets de Thank you girl (11), comme un écho aux remerciements de la ville à Mme Mallet et à ses équipes, voilà deux ans. « You’ve been good to me, You made me glad when I was blue, And eternally I’ll always be in love with you, … mais voilà, nous, dinardais, avons envie de changement… So, thank you girl ! »

En réponse à ce que certains voyaient alors comme le « système Mallet », il fallait trouver une alternative, une solution permettant à tous les déçus, tous les désirs de revanche et/ou de changement de s’unir dans une douce concorde, car « When the broken hearted people living in the world agree, there will be an answer, let it be. For though they may be parted there is still a chance that they will see there will be an answer, let it be. » (Quand les gens au cœur brisé vivant dans le monde seront d’accord, alors il y aura une réponse, ainsi soit-il. Parce que si ils peuvent être séparés, il reste encore une chance qu’ils verront, il reste encore une réponse, ainsi soit-il) Let it be (10), Ainsi soit-il !...

La volonté d’un changement, d’une Révolution (9), avait donc grandi dans la cité… Les échanges allaient bon train « You say you want a revolution » (Tu dis que tu veux une révolution), « You tell me that it’s evolution » (Tu me dis que c’est l’évolution), « But when you talk about destruction, Don't you know you can count me out ? » (Mais quand tu parles de destruction, ne sais-tu pas que tu peux compter sur moi ?), « You say you got a real solution » (Tu dis que tu possèdes une vraie solution), « You know we’d all love to see the plan » (Tu sais, nous voulons tous voir ton plan), « You ask me for a contribution » (Tu me demandes une contribution), « You better free your mind instead but if you go carrying pictures of Chairman Mao, You ain’t going to make it with anyone anyhow » (Tu devrais plutôt libérer ton esprit, mais si tu continues à apporter des photos du président Mao, tu n’obtiendras rien de personne…), … Vraiment, les échanges, allaient bon train !...

 

Mme Big Mother Ubu, dans son petit quant à soi, nourrissait également des rêves de grandeur… et de vengeance ! Pensez donc, depuis le temps qu’elle passait à côté, cette fois-ci, c’était écrit, c’était son tour. Elle se dit donc qu’avec l’aide d’amis de circonstance, With a little help from my friends (8), amis glanés de-ci, de-là, l’une durant des vacances à Paris « Oh I get by with a little help from my friends » (Je m’en sors avec un peu d’aide de mes amis) , l’autre entre deux putts sur le green du golf « Mmm I get high with a little help from my friends » (Je grandis avec un peu d’aide de mes amis), la troisième enfin, convaincue à temps de déclarer sa résidence principale à Dinard « Mmm I’m gonna to try with a little help from my friends » (J’essaye avec un peu d’aide de mes amis…), …

Evidemment, dans la route difficile d’une campagne électorale, des amitiés de façade ne tinrent que peu de temps et face aux deux seuls candidats droits dans leurs bottes – le maire sortant fier de son bilan d’une part, et l’unique candidat de gauche fier de son engagement d’autre part – d’une liste d’alternative, en naquirent trois, aux cœurs solitaires (le Sgt. Pepper’s lonely hearts club band (7) était né) car personne ne voulait quitter la scène et « I don’t really want to stop the show » disaient-ils tous les trois en chœur…

Ainsi, après de nombreux Twist and shout (6) durant une campagne tumultueuse (mouvements et cris) faite de trahisons, et… surtout de shouts… ce fut les élections tant attendues !

 

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Et le résultat tomba ! Une majorité de dinardais, enfin réunis (Come together – 5), s’était laissés séduire par « joo joo eyeball » et son discours enjôleur : « I know you, you know me, one thing I can tell you is you got to be free, come together, right now, over me » (Je vous connais, vous me connaissez, une chose que je peux vous dire est que vous serez libres, rassemblez-vous, dès maintenant, derrière moi).

C’est alors que les ennuis commencèrent ! Car bientôt, dans toute la ville, ne résonna plus qu’un seul cri, « Help » (4)… Mais si, face au triste spectacle de la lente et méthodique destruction de tout ce qui faisait la renommée de Dinard, le cri était commun, les voies de secours recherchées divergeaient. « I need somebody » disaient certains. Oui mais « Not just anybody », répondaient les autres, … La nostalgie s’emparait de quelques dinardais, se souvenant « I never needed anybody’s help in any way ». « I’m feeling down », entonnaient-ils tous en chœur, « My independance seems to vanish in the haze, but every now and then I feel so insecure »

Les nostalgiques en ajoutaient même une couche ! Yesterday (3) était devenu leur mot préféré… « Yesterday, all my troubles seemed so far away » (Hier, tous mes problèmes semblaient si loin), « Now it looks as though they’re here to stay » (Maintenant, il semble qu’ils sont ici pour longtemps), « I said something wrong, now I long for yesterday » (Je me suis mal exprimé et maintenant je regrette hier), « Why she had to go… Oh, I believe in Yesterday » (Pourquoi a-t-elle dû s’en aller… Oh, je crois en hier) disaient même les plus fougueux plantigrades locaux…

 

Face à la grogne généralisée, Mother Ubu ne comprenait pas pourquoi les gens lui en voulaient tant. Elle qui donnait tant à la ville, elle qui dépensait tant d’énergie, elle qui disait tous les jours à son mari « When I get you alone, you know I feel ok. When I'm home ev'rything seems to be right… It’s been a hard day’s night (2), and I’ve been working like a dog ! » (Quand je suis seule avec toi, tu sais, je me sens bien. Quand je suis à la maison, tout me semble juste… Ce fut une dure journée, et j’ai travaillé comme un chien !)…

Au final – ou plutôt en ouverture de ce joli feu d’artifice, si vous préférez, c’est selon – le résultat de plus d’un an de la nouvelle gouvernance municipale se résume en un titre : All you need is love (1). « There’s nothing you can do that can’t be done », commence le texte, comme un avertissement. Puis la lueur d’un espoir apparaît : « You can learn how to play the game »… Mais le vrai bilan arrive ensuite, dans le refrain, car lassés de tant d’erreurs, de haine et d’esprit de revanche tous azimuts, les dinardais, n’aspirent plus qu’à une seule chose « Love, love, love. Love is all you need » !!! Un peu d’amour, un vaste programme, dont nous semblons en effet tous avoir grandement besoin de toute urgence.

 

En résumé, un bien beau feu d’artifice ;)

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

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12/08/2015
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