Dinard Cyrano

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Café-Débat : Prenons le bon train...

PRENONS LE BON TRAIN…

 

 

 

 

 

Vendredi 23 octobre, quelque 130 personnes (dont deux élus de la majorité) ont répondu à l’invitation de Sylvie Mallet et sont venues participer au café-débat « Quartier de la médiathèque : prenons le bon train », dans le salon Agatha Christie – malheureusement trop petit pour l’occasion – de l’hôtel Royal Émeraude.

 

 

Une demi-heure de rappels liminaires, puis deux heures de questions-réponses qui auront permis de rétablir un certain nombre de vérités récemment mises à mal.

Voici donc, en résumé de ces échanges, dix bonnes raisons de croire au projet Bofill :

 

1)      Les membres du conseil municipal, majorité comme opposition, ont appris par voie de presse l’assignation en justice à l’encontre du groupe Eiffage Immobilier, décidée par Mme le Maire seule qui n’a pas respecté le principe de continuité républicaine (ce projet avait été voté à l’unanimité de la précédente formation du conseil municipal et avait été plébiscité par les dinardais lors des élections de 2001 et 2008).

 

 

2)      C’est la caducité du projet qui est dénoncée aujourd’hui. Or premièrement un seul requérant a retardé depuis huit ans le début des travaux, l’ADICEE dont l’actuelle Maire de la ville était la présidente d’honneur ! De plus ce projet n’est pas obsolète puisqu’il a régulièrement été amendé, respecte les normes du Grenelle II et a été conçu dans un esprit néo-balnéaire intemporel représentatif de l’architecture de la commune, dans la lignée du classement des villas et de la création de la ZPPAUP…

 

 

3)      La densité annoncée par voie de presse est mensongère ; elle serait la même que celle présente sur les anciens tennis du centre-ville, soit environ 450 logements pour 4 hectares. Par ailleurs, même en cas de refonte complète du projet, une densité inférieure à celle-ci ne pourrait plus être décidée, conformément à la décision que Mme la présidente de la communauté de communes a fait voter en conseil communautaire… (la législation est alors passée de 25 habitants/hectare, ainsi que le SCOT de Saint-Malo l’exigeait, à 70 habitants/hectare de moyenne pour les communes de la ComCom Côté d’Émeraude)…

 

 

4)      Mme le Maire prétend obtenir plus d’argent pour la ville dans ce dossier en affirmant d’une part que le terrain a été bradé et, d’autre part que les bénéfices d’Eiffage seraient de 100 000 millions d’euros. Tout d’abord, le terrain acheté 387 000 € a été revendu 36 fois son prix d’achat, pour la somme de 14 millions et demi d’euros. Il n’a donc pas été bradé. Ce qui coûte cher actuellement, ce sont les procédures judiciaires sans fin…

 

 

5)      Par ailleurs ce ne sont pas 100 000 millions d’euros de bénéfices qui sont à attendre, mais de chiffre d’affaires, ce qui serait une bonne nouvelle pour les commerces et l’emploi !

 

 

6)      La galerie marchande intégrée au projet initial se fera en concertation avec les commerçants locaux qui n’auront pas à craindre la concurrence d’enseignes qui s’installeront dans des locaux commerciaux de 150 à 200 m2, superficies faisant cruellement défaut à Dinard.

 

 

7)      Ce projet représente au bas mot une manne de 2 millions d’euros annuels en taxes fiscale et foncière pour la seule commune de Dinard (chiffre auquel il faudrait ajouter les recettes revenant à la ComCom, à la Région,… à l’ensemble de la communauté en somme !). Ce n’est pas le contre-projet du boulodrome et du kiosque à musique qui rapporteront autant d’argent… Mme le Maire se condamne donc à augmenter sous peu les impôts locaux.  Il y aura qui plus est une promesse non tenue : MCS promettant lors de sa campagne l’annulation du projet Boffil ET une réduction des impôts… Or comment faire face aux dépenses inconsidérées réalisées ces derniers mois à la seule charge de Dinard (masse salariale des nombreux proches collaborateurs du maire, sécurisation du Bocage, Wishbone Club, …), tout à baissant les impôts et en refusant une rentrée d’argent immédiate de plusieurs millions ? L’équation est impossible… et pour cause, cette recette était prévue ! Nous sommes bien loin du refrain « un euro dépensé est un euro utile » et qui affirmait se soucier de diminuer les dépenses ! Nous ne savions pas que cela allait de pair avec une – grosse – diminution des recettes…

Mais il est vrai que nous n’en sommes plus à un mensonge près… Qui se souvient par exemple que les séances du conseil municipal devaient se terminer par un échange avec la population ? C’était la démocratie participative en marche ! D’échanges, il n’en fut jamais question… et encore moins désormais, les CM se terminant en huis clos !...

 

 

8)      Ce projet permettrait à Dinard d’accueillir plus de 400 nouvelles familles, dont notamment des jeunes, avec enfants, venant peupler nos écoles et redynamisant la vie économique, sportive, culturelle, associative Dinardaise tout au long des quatre saisons… « Vivaldi » sic.

 

 

9)      Outre d’offrir des recettes nécessaires à la ville, ce projet éviterait des dépenses inutiles de type « rustines », quoiqu’excessivement chères, à l’image du parking de… 8 places, qui s’annonce d’ores-et-déjà impraticable à l’angle de la place de Newquay et de la rue de la gare, pour la modique somme de 80 000 €. Cela fait cher la place tout de même… surtout quand on sait que le projet Bofill impose à Eiffage d’en construire 400, à rétrocéder à la ville au coût constructeur !... N’est-ce pas là une « rustine » selon le vocabulaire cher à Mme le Maire ?

10)   Enfin, face à l’affirmation dans la presse de M. Boudet, adjoint à l’urbanisme, que les logements ne se vendraient pas, Sylvie Mallet s’interroge. Pourquoi alors, depuis dix ans, Eiffage attendraient-ils avec acharnement la fin des recours et le début des travaux ? Les élus dinardais auraient-ils moins confiance en leur ville qu’une entreprise extérieure ? Les élus dinardais aimeraient-ils moins leur ville qu’une entreprise extérieure ? Ricardo Bofill lui-même, eu récemment au téléphone, ne désespère pas de voir le projet, enfin, aboutir…

 

 

A l’issue de ce café-débat, tous semblaient convaincus du bien-fondé du projet Boffil. Tous sauf une personne peut-être, se défendant d’y croire, par fidélité… Si la certitude que le projet Bofill est celui qu’il faut pour faire du quartier de la gare la meilleure liaison possible entre le centre-ville et les autres quartiers, une seule question persiste donc : quelles seraient les conséquences en termes de perte de temps et d’argent s’il fallait repartir sur un nouveau projet ?

 

                Il est dommage que cette réunion se soit déroulée sans la présence d’un plus grand nombre de contradicteurs. La peur d’être convaincus sans doute !... Il est vrai que si l’ancienne équipe continue d’impressionner par sa maîtrise des dossiers, ses connaissances techniques et juridiques, sa capacité à avoir plusieurs coups d’avance en anticipant sur l’arrivée du TGV, le très haut débit, la fusion – nécessaire – des petites ComCom, les investisseurs, … l’équipe en place peine quant à elle à présenter la moindre feuille de route ! Gageons que ses représentants seront plus nombreux lors du prochain rendez-vous, afin de pouvoir confronter à celle de la minorité, et révéler, enfin, à la population dinardaise, leur vision d’avenir pour Dinard !...



30/10/2015
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