Dinard Cyrano

Mme le Maire, vous qui cherchez à l'aide de vos deux nouvelles - et onéreuses - têtes pensantes quelle grande annonce faire lors de votre grand-messe de demain (surtout depuis que l'on vous a spoilé le sujet du terrain EDF et du cinéma en rappelant que l'accord était déjà conclu par Mme Mallet avant votre arrivée, en évoquant l'action efficace de Mme et M. Gazengel, et en dénonçant votre unique rôle dans ce dossier : un retard pris d'un an !)...
Vous qui ponctuez chacune de vos nouvelles annonces, le nez en l'air, par l'antienne "les dinardais l'attendent"...
Vous qui êtes tellement certaine, en somme, d'avoir toujours le soutien des dinardais, que vous le martelez quotidiennement à l'oral comme à l'écrit, dans la presse comme dans le bulletin d'information municipal. Vous le sentez, vous le savez, et bien je vous propose de vous en assurer, tout en faisant l'annonce du siècle ; un succès assuré, une déclaration retentissante :
Demain, au COSEC, en réponse à toutes ces attaques et ces critiques, ces tensions, ces nasades, ces divisions au sein même de votre majorité,... remettez votre titre en jeu ! Annoncez que vous appelez à de nouvelles élections municipales en raison d'une campagne de diffamation et de dénigrement allant même jusqu'au préfet de région - que vous dénoncez - et à laquelle il faut mettre fin dans l'intérêt de Dinard...

De deux choses l'une, soit vous êtes réélue, ce qui fera à coup sûr taire tous ces médisants qui vous ont dans le nez, vous voyant ainsi confortée dans l'action que vous menez depuis un an à Dinard, grandie de ce nouveau plébiscite des dinardais en votre faveur, forte de ce coup d'éclat, de l'honneur et du courage d'avoir osé prendre ce risque !
Soit vous perdez. Auquel cas, il faudra tirer les conclusions qui s'imposent et comprendre que plus personne n'est réellement derrière vous, si ce n'est pour vous donner un coup de pied au derrière et vous demander de fiche le camp et de rendre les responsabilités à ceux qui savent les exercer ! Quoiqu'il en soit, les choses seront enfin claires et aucun camp ne pourra plus se targuer à tort de... sentir l'opinion avec lui !! Et pif !!!

Mais je m'égare, tout cela n'arrivera pas, car vous connaissez déjà l'issue d'une telle prise de risque, quoi que vous en disiez ; car  la place est trop bonne pour être abandonnée au nom du panache qu'il y aurait à reconnaître ses carences ; et enfin car, comme l'écrivit Edmond Rostand :
"la face sans gloire
Que va chercher ma main en haut de votre col,
Est aussi dénuée... [...] De fierté, d’envol,
De lyrisme, de pittoresque, d’étincelle,
De somptuosité, de Nez enfin, que celle...
Que va chercher ma botte au bas de votre dos !"